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Judith Godrèche prend la parole aux César contre les violences sexuelles dans le cinéma

L’industrie cinématographique est sur le point de vivre un moment historique. Judith Godrèche, ayant récemment déposé plainte contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des faits de viols et d’agressions sexuelles sur mineure, est prévue pour s’exprimer lors de la prestigieuse cérémonie des César ce vendredi 23 février, selon Le Parisien.

Cette prise de parole de Godrèche fait suite à la révélation d’une série minière intitulée « Icon of French Cinema » sur arte.tv, reflétant des pans de sa propre histoire. L’actrice a saisi cette opportunité pour évoquer lors de multiples entretiens sa relation passée avec Benoît Jacquot, qu’elle a entamée à l’âge de 14 ans alors que le réalisateur en avait 40. Aujourd’hui, elle choisit de dénoncer ouvertement les abus de pouvoir et le système d’emprise qu’elle a subis dans sa jeunesse.

Le début février a marqué un tournant avec sa plainte contre Jacquot pour viol sur mineure, rapidement suivie d’accusations similaires envers Jacques Doillon, soulignant un abus sexuel à son égard à deux reprises pendant qu’elle était encore mineure. Si de nombreuses personnalités ont apporté leur soutien à Godrèche, certaines voix, comme celle d’Anny Duperey, critiquent ces révélations pour leur caractère de « chasses aux sorcières tardives ».

La présence annoncée de Judith Godrèche à la 49e cérémonie des César, qui se tiendra à l’Olympia et sera diffusée par Canal +, promet d’être un moment clé. Elle y abordera les violences sexuelles et sexistes qui secouent le secteur, dans un contexte où l’industrie a été ébranlée par divers scandales, y compris celui impliquant Gérard Depardieu.

De plus, le témoignage de Godrèche prendra une autre dimension le 29 février lorsqu’elle sera entendue au Sénat par la délégation aux droits des femmes. Dominique Vérien, présidente de la délégation, a souligné l’importance de son intervention pour combattre et sanctionner les violences faites aux mineurs dans le futur. Cette affaire continue de susciter un vif intérêt et pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre les violences sexuelles dans le cinéma français.

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